Tous les syndicats de biologistes ont été reçus par Mr Lionel Collet, conseiller spécial de la ministre de la Santé et deux conseillers de la DGOS.
Nous avons pu exprimer certaines de nos préoccupations.

Biologiste par site
Nous avons rappelé l’article L 6.222-6 de la loi de 2013
« Sur chacun des sites, un biologiste du laboratoire doit être en mesure de répondre aux besoins du site et, le cas échéant, d’intervenir dans des délais compatibles avec les impératifs de sécurité des patients. Pour assurer le respect de cette obligation, le laboratoire doit comporter un nombre de biologistes au moins égal au nombre de sites qu’il a créés ».
Nous avons demandé que pour la Biologie, les autorités de tutelle nous confirment leur souci de la santé publique et, à ce titre, le respect et le maintien de cet article afin d’assurer le rôle majeur du biologiste dans la phase pré et post analytique en tant que Biologiste médical, rôle confirmé au niveau européen.

Dépistage et prévention
La prévention est une des priorités du programme du Président de la République. Mr le Député Véran qui était en charge de ce programme nous avait répondu « que le maillage territorial de la biologie était un formidable atout et que le biologiste médical devait être un partenaire privilégié des campagnes de dépistage ».
Les biologistes ont naturellement leur place, nous avons confirmé notre volonté d’être associés à ces campagnes.

DES de Biologie médicale
Nous avons insisté sur la nécessité de conserver l’unicité du diplôme afin de préserver le rôle majeur du biologiste médical dans son rôle de conseil auprès du patient et du médecin et manifesté notre inquiétude devant la baisse d’attractivité de la profession.

Accréditation
Le processus d’accréditation est bien trop contraignant, souvent au détriment du patient avec le risque pour de nombreux sites d’abandonner des examens.
Nous avons surtout évoqué l’objectif 100% en 2020 fixé par la loi de 2013 et qui doit faire l’objet d’aménagement.

Territoires de santé et zones
Nous avons demandé que les biologistes soient associés à la territorialisation et la mise en place des schémas régionaux de santé, ce qui n’est pas le cas dans certaines régions.

Autotests
Qu’en est-il de la problématique du résultat et du contrôle de ces tests qui ne sont pas des analyses biologiques, sans le moindre critère d’accréditation ?
La profession dénonce les conditions actuelles de leur vente en pharmacie, qui peuvent être un réel risque pour la santé publique, une réelle inquiétude pour le patient.

Financiarisation
Nous avons dénoncé la dérive amorcée par certains « financiers » et la violation de règles d’ordre public économique relatives à l’indépendance professionnelle des biologistes médicaux et à la détention indirecte du capital des sociétés d’exercice libéral de biologistes médicaux.
La DGOS nous a confirmé suivre ce dossier.